Paris, le 28 février 2025
Cher Père Goulard, Père Bonga, les Membres des conseils courant et futur, membres de l’assemblée provinciale, chers confrères :
Je désire profiter de l’occasion, à la clôture de cette assemblée, pour vous remercier de votre service en tant que représentants de vos frères dans toute la province et pour le travail que vous avez accompli au cours de ces journées.
De nombreux points de vue, la bonne nouvelle est que la province de France vit notre mission sulpicienne avec une grande vitalité. Nous pouvons voir les signes de la providence de Dieu dans les deux domaines qui sont souvent un grand défi : en termes de finances et en termes de personnel. En termes de finances, nous pouvons être reconnaissants à Dieu d’avoir ce dont nous avons besoin pour remplir notre mission. S’il est vrai que nous n’avons pas une abondance de moyens, nous avons « notre pain quotidien », ce dont nous avons besoin, grâce à la providence divine et au bon gestion des responsables. En termes de personnel, nous avons été bénis avec un flux régulier d’aspirants, de candidats et de nouveaux membres. Que le Seigneur de la moisson continue à faire pousser des ouvriers dans sa moisson !
Compte tenu de ces nombreuses bénédictions, nous sommes néanmoins conscients de certains des grands défis, des défis qui sont différents dans les différentes régions de la Province, des défis qui sont complexes et pas facilement résolues. C’est pourquoi le discernement est si important, un discernement qui naît de la prudence et de l’audace : une prudence soigneuse et réfléchie, et une audace qui place une grande confiance en Dieu comme notre force et notre espérance. Comme le disait notre fondateur, il faut avoir une grande confiance en Dieu, dans l’Esprit de notre Seigneur Jésus.
J’ai vu un tel discernement dans votre choix du nouveau Conseil provincial. Aussi difficile que cela ait été, vous avez pris une décision historique en appelant le P. Tryphon à devenir notre premier supérieur provincial non français ! Audacieux et prudent, comme l’a choisi notre Premier Consultant, le P. Emmanuel, qui servira à ses côtés en offrant ses bons conseils et son expérience. De même, dans le choix de nos autres consulteurs je vois représentés les divers pôles de la Province et des hommes qui chercheront le bien commun de tous les confrères... Le P. Pamphile qui continue généreusement son service, et nos membres nouvellement élus, le P. Jean-Baptiste et le P. Vincent, qui suivront les traces de ceux qui les ont précédés. Je remercie particulièrement ceux qui ont maintenant terminé deux mandats de cette grande mission, et qui ne poursuivront pas : P. Henri et P. Pierre.
Dans les résolutions que vous avez votées, vous avez abordé des questions qui sont d’actualité et importantes pour nos confrères et notre mission. Vous avez mis l’accent sur la formation, qui est vitale en ce moment de notre histoire, et vous avez examiné des questions non seulement théoriques mais pratiques. Vous étiez presque anglo-saxon dans votre approche ! De même, votre attention sur la mission et la façon dont cette mission est vécue dans nos divers contextes a été considérée avec de bonnes suggestions et des accents. Vous avez conclu avec une attention renouvelée à l’essence de notre charisme, et la nécessité que nous avons de promouvoir ce charisme et de le garder comme un don de l’Esprit.
Je veux vous remercier pour votre travail au cours de ces journées, pour le travail que le Conseil provincial a consacré à la préparation de cette Assemblée – mais surtout, je voudrais vous remercier pour la joie d’être avec vous au cours de ces journées. J’ai eu la chance de passer du temps avec la plupart d’entre vous, soit ici, lorsque vous venez nous rendre visite, soit quand j’ai pu vous rendre visite. La province française a réussi à surmonter les distances qui risquaient de nous séparer : les distances physiques, mais aussi celles liées à la langue, à la culture et au contexte. Vous l’avez fait à travers diverses décisions pratiques – comme venir ici pour des études, et des moments de contact réguliers par la suite – mais aussi à travers une attention à ce qui nous unit : notre foi au Christ, notre vocation de prêtres, notre charisme dans la formation et la réforme des pasteurs, au service de notre Église. Cet Esprit commun, l’Esprit du Seigneur Jésus, nous attire dans la communion de la Vie divine, qui seule peut être la source de toute unité réelle qui surmonte les divisions qui proviennent de nos différences naturelles et de notre péché. Avec une grande gratitude envers Dieu pour cette grâce trinitaire, que je vois à l’œuvre en vous, je vous remercie également de tout cœur pour votre fidélité et votre générosité, et j’espère pouvoir vous être utile à cet égard. Que la bonne œuvre que Dieu a commencée se poursuive, dans notre petite Compagnie, et que nous soyons des vrais témoins d’espérance pour nos frères prêtres.
Amen.
Supérieur général de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice